Regards
croisés
Théâtre
de l'opprimé
Finalité : travail sur les représentations et information autour du Travail du sexe et prostitution.
Parler de la prostitution et du travail du sexe est toujours très complexe et ceci encore plus avec un public mineur ou jeune majeur. Avec le théâtre, il sera possible de mettre en place des ateliers pour les professionnels, mais aussi avec les jeunes fréquentant les centres sociaux, collèges, lycées et potentiellement touchés par les problématiques liées à la prostitution. Cela permettra à ces personnes de prendre la parole au sujet du travail du sexe et ses enjeux. La représentation théâtrale permettra de parler « sans s’exposer », de jouer avec des rôles et sous couvert des personnages.
Les objectifs d’un atelier sont graduels en fonction du nombre de séances, du nombre de participants, de leurs attentes, etc. Il s’agit de les adapter au niveau du groupe, à son énergie et à son implication. La progressivité est importante pour créer un climat serein de détente, pour installer une confiance au sein du groupe afin que chacun y trouve sa place. Elle permet également d’assimiler petit à petit les règles de l’impro. Aborder tout d’abord la construction d’histoires permet de travailler l’imaginaire et montrer que tout le monde peut avoir des idées. Des exercices d’échauffement et des petits jeux collectifs permettent de stimuler l’énergie pour démarrer une séance ou après une pause.
Les débriefings
Ces temps d’évaluation permettent d’exploiter les éléments qui ont été révélés pendant les exercices et d’échanger sur le vécu de chacun. Ils sont des moments de réflexions sur les liens entre l’impro et le contexte personnel et/ou professionnel des participants. Les débriefings sont des temps de verbalisations, les participants ne sont plus dans les exercices d’impro et ils portent un regard extérieur sur ce qu’ils ont joué et vécu. Chacun peut évaluer sa propre attitude et sa manière d’entrer en relation et ainsi permet d’imaginer des variantes à son action, d’inventer des alternatives.
Intérêt pédagogique visé
L’impro comme outil pédagogique permet de sortir des approches classiques de la prévention. L’impro est ainsi un moyen mobilisateur d’un changement de type mutation, provoquant des ruptures par rapport aux références installées. Les participants sortent du cadre pour expérimenter d’autres manières de se rencontrer. Les relations se situent dans des univers imaginaires et sont donc prises sous un autre angle apportant ainsi un nouvel éclairage. Les exercices sont souvent très cadrés. Cela peut paraitre parfois même très rigoureux mais c’est dans la contrainte que la créativité peut se développer car les participants sont obligés de dépasser le connu. Les difficultés rencontrées, les contraintes imposées ne sont plus vécues comme des menaces ni comme des échecs mais comme des défis et des occasions de croissance, comme source de créativité. L’humour, toujours présent dans ce type d’atelier, apporte une rupture par rapport aux schémas habituels et réintroduit un nouveau sens aux actions des participants. Il permet donc, avec le recul ‘décalé’, un autre regard sur la réalité. Un atelier d’impro offre ainsi un temps d’arrêt, d’amusement, une bouffée d’oxygène pour sortir du quotidien.
« En impro on développe »
- La disponibilité à l’instant : se laisser habiter par le moment et ce qu’on y vit, sans projection, ni anticipation. L’impro valorise le « ici et maintenant ». On place les participants dans un espace-temps, une sorte de bulle de création, qu’ils les éloignent, le temps de la séance, de leurs préoccupations du quotidien.
- L’écoute, la vigilance et l’acceptation : en se montrant attentif, en renforçant son acuité sensorielle, on favorise l’écoute de soi (ses émotions, ses sensations) et l’écoute de l’autre (ses propositions, ses attentes). Il s’agit alors aussi d’abandonner notre volonté de maîtriser ou de contrôler, l’autre, la suite ou ses propres idées.
- L’adaptation à l’imprévu : souplesse, agilité et lâcher prise sont au cœur de la pratique de l’impro. On joue avec les émotions de l’instant, réelles, sincères. Car faire du théâtre et plus encore de l’impro ne veut pas dire faire semblant, mais s’adapter à une situation singulière et imprévue et composer avec l’évidence du moment, l’instantanéité, les « accidents ».
- Progressivité : au fil des ateliers, qu’on peut considérer comme des entrainements sportifs. La progressivité est gage d’évolution, donc de satisfaction qui à son tour crée de la motivation.
« Le théâtre de l’opprimé est un système d’exercices physiques, de jeux esthétiques, de techniques d’images et d’improvisations spéciales, dont le but est de sauvegarder, développer et redimensionner cette vocation humaine, en faisant de l’activité théâtrale un outil efficace pour la compréhension et la recherche de solutions à des problèmes sociaux et personnels »
Augusto BOAL
Écrivain et metteur en scène brésilien
Infos
pratiques
Cours de Français
Mardi, mercredi (mère avec enfants) et jeudi de 14h à 16h00 chez AUTRES REGARDS 3, rue de Bône 13005 Marseille
04 91 42 42 90
Métro Réformés
Atelier de sensibilisation sur le thème du travail du sexe. Pour plus d’information, contactez l’association.